La schizophrénie est une maladie grave,
qui n’épargne pas le monde des bibliothèques, et principalement
lorsqu’il est question de la numérisation du domaine public.
J’en veux pour preuve la réaction d’un de mes collègues au billet que j’ai consacré au problème du « domaine public payant »
(il publie anonymement sur son blog « Des Bibliothèques 2.0″ ; je ne
citerai donc pas son nom. Je précise simplement que nous nous
connaissons pour avoir été camarades de promotion à l’ENSSIB).
Dans ce texte, je m’opposais à la proposition faite devant la mission Lescure par Pascal Rogard de la SACD d’instaurer une redevance pour l’usage du domaine public.
Je faisais cependant remarquer que dans la réalité concrète, ce système
du domaine public payant est en fait déjà appliqué par la très grande
majorité des institutions culturelles en France, qui s’arrangent pour
recouvrir le domaine public de diverses couches de droits afin d’en
contrôler l’usage et souvent, le faire payer.
Ce faisant, elles détruisent petit
morceau par petit morceau la substance même du domaine public, tout
comme Pascal Rogard rêve de le faire… Et elles se livrent à ce que
d’aucuns appellent le copyfraud, c’est-à-dire l’inverse du piratage.
Pour illustrer mon propos, j’ai pris comme exemple la toute nouvelle bibliothèque numérique Rosalis, développée par la Bibliothèque de Toulouse, dont les mentions légales portent atteinte à l’intégrité du domaine public :
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